“Ce que l’on ne veut pas apprendre par la sagesse, la maladie te l’apprendra” Proverbe boudhiste
Depuis 2 ans, il fait la une de l’actualité, alimentant tellement de débats passionnés, que nous en oublions la raison pour laquelle un virus peut nous atteindre. Et bien, j’ai eu le privilège de l’expérimenter. Et oui, je dis privilège car cet épisode m’a appris beaucoup de choses.
Tout d’abord, l’humilité. Quoi, moi Naturopathe, je prends quand même le Covid ! Comme si mes seules connaissances pouvaient m’en préserver. Me voilà donc au fond de lit avec un mal de tête à me demander si mon cerveau ne cherche pas une porte de sortie pour s’aérer. Seul et unique symptôme qui me tombe dessus en quelques heures. Il faut dire que depuis quelques semaines je ne me sentais plus vraiment alignée entre ce que je pensais et je mettais en acte. Voilà donc l’occasion de faire une pause.
Mais je ne pensais pas que l’aventure allait durer car me voici littéralement épuisée, même au fond du lit. Un état second qui ne laisse même plus les pensées s’organiser. C’est le repos forcé dont je parle si souvent dans mes consultations lorsqu’une pathologie ou un accident quelconque vous oblige à vous arrêter. Les nuits et les jours se ressemblent. 2ème leçon, la patience.
Les douleurs puis la toux apparaissent et restent tout à fait gérables mais je ne peux plus rien avaler y compris tout ce qui peut être conseillé : vitamine C, plantes de renfort, vit D, zinc… et j’en passe ! Je sens que je me nettoie de l’intérieur, j’ai besoin de boire abondamment, et que cette diète est salvatrice. Car non seulement je sens (mon odorat est au contraire décuplé) mais je ressens un certain plaisir à ne plus rien faire, mais vraiment plus rien ! 3ème leçon, un corps qui n’en fait qu’à sa tête.
Olivier Soulier, médecin homéopathe, dit qu’un virus c’est la vie qui ruse pour nous aider à évoluer et que la question primordiale serait : où vas-tu ? Si je vous partage cette aventure c’est qu’il me semble important de témoigner d’une manière de vivre une maladie. Elle ne nous tombe pas dessus par hasard, c’est plutôt un rendez-vous. L’accepter est difficile. 4ème leçon : vivre l’expérience pour apprendre.
Un premier niveau de lecture permet de dire que j’ai “bêtement” attrapé un virus et que mon corps s’est défendu comme il a pu. Il a sa raison d’être et il est juste. Mais il y a tellement plus car à un autre niveau, cet épisode a permis une véritable transformation : au-delà de ma fragilité ponctuelle, j’ai découvert que je quittais une manière d’être et qu’en fait je renforçais cette partie de MOI qui demandait à vivre plus en harmonie avec le Tout. Du fin fond de mes cellules jusqu’à mes pensées, une transformation s’est opérée, et je sais que cette nouvelle force rayonne bien au-delà de mon entourage. Elle est collective et universelle.
Je vous souhaite donc une douce transformation pour cette année 2022. Il n’est peut-être pas nécessaire d’en passer par l’étape que j’ai traversée. C’est pour cette cela que je vous souhaite de la douceur, de l’harmonie, de la compréhension et d’accueillir chaque expérience comme un chemin “initiatique”.