Infection à papillomavirus 13/12/201906/01/2020 Anne-Marie DELORME Brins de Femmes, Conseils Naturo, Femme Le vaccin contre le papillomavirus fait couler beaucoup d’encre, y compris dans le milieu médical. Pour éviter de s’inquiéter outre mesure, il me paraît nécessaire de rappeler quelques règles de base : HPV (abréviation de papillomavirus humain) est une famille de virus très fréquents dans l’environnement. Il en existe environ une centaine de types connus dont certains se transmettent par voie sexuelle. Le plus souvent les infections par HPV passent inaperçues. Et seul un petit nombre de ces virus est dangereux et peut être à l’origine d’un cancer du col de l’utérus. Ce sont les papillomavirus à haut risque. Il est admis que 3 femmes sur 4 vont être au contact de ce virus au cours de leur vie sexuelle (le plus souvent au moment des premiers rapports). Les défenses immunitaires naturelles suffisent habituellement pour éliminer ces virus en quelques mois. Si l’infection persiste au-delà, il existe un risque de lésion. On parle alors d’infection virale persistante. Les HPV à haut risque, si ils ne sont pas éliminés par les défenses naturelles, ont le pouvoir de transformer les cellules du col de l’utérus en cellules anormales. MAIS il faut plusieurs années de persistance de l’infection (jusqu’à 10 ans) pour qu’apparaissent des lésions graves ! L’infection étant le plus souvent silencieuse, les symptômes qui peuvent alerter sont des verrues appelées également crêtes de coq ou condylomes sur les parties génitales externes de la femme ou de l’homme, et parfois aussi sur le col de l’utérus, le vagin et l’anus. Ces lésions sont disgracieuses et contagieuses MAIS le plus souvent elles sont peu risquées car dues à des papillomavirus qui ne sont pas à haut risque. Les dernières études montrent que le moyen le plus efficace pour détecter ce risque, consiste à associer un examen cytologique (frottis) et un test HPV. Si les 2 examens se révèlent négatif vous voilà rassurer et surtout évite des examens complémentaires inutiles. Pour autant, même si les analyses se révèlent positives, ce n’est pas le signe que vous allez développer un cancer du col de l’utérus. C’est plutôt le signe de la nécessité de vous faire surveiller régulièrement. Les lésions génitales externes sont traitées le plus souvent pas traitements locaux ou par laser. Quant à celles du col de l’utérus ou du vagin, il y aura des examens complémentaires pour faire appel à un laser ou une chirurgie. Il est bon de rappeler que l’infection peut disparaître spontanément dans les mois qui suivent la contamination. Si elle se révèle persistance, il est conseillé d’utiliser des préservatifs même si ce n’est pas encore démontré. Le vaccin actuellement proposé ne protège pas contre tous les papillomavirus à haut risque d’où le question de son utilité puisqu’il est toujours conseillé aux jeunes femmes de se faire suivre même une fois vaccinées Mon avis : L’injonction de faire vacciner systématiquement contre la papillomavirus n’est pas le signe d’une protection à 100 %, loin de là. Il est de plus reconnu des effets indésirables significatifs. Je suis fervente d’une attention à son état de santé globale qui donne le signe d’un bon système immunitaire et donc de bonnes défenses pour contrer cette infection au départ assez bénigne. Les frottis et les analyses sont là pour assurer un suivi qui rentre dans le cadre de la prévention non invasive.